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Roseline CHAPILLON
56 ans
Vétérans
 
Bilan de l'année 2018, par André GIRAUD
 
Bilan de l'année 2018, par André GIRAUD11-01-2019

Bilan de l'année 2018, par André GIRAUD

 

Le président de la Fédération Française d’Athlétisme dresse le bilan de l’année 2018 et esquisse les grandes lignes de la saison 2019. L’occasion de revenir sur les moments phares de la saison sur le plan sportif, mais aussi de souligner les évolutions majeures que l’athlétisme, et plus globalement le sport français, ont vécu au cours des derniers mois et qui vont se poursuivre au cours des prochaines années.

Quel bilan de l’année 2018 tirez-vous pour l’athlétisme français ?
Sur le plan sportif, la saison a été une nouvelle fois riche en grands moments. Je pense bien sûr au record du monde extraordinaire de Kevin Mayer lors du Décastar. Les championnats d’Europe de Berlin ont été marqués par la renaissance du demi-fond, avec notamment les superbes titres de Morhad Amdouni et Mahiedine Mekhissi, et de nombreuses autres médailles. Chez les jeunes, on assiste d’année en année à l’émergence de générations talentueuses. Les Mondiaux juniors, les championnats d’Europe cadets et les Jeux olympiques de la jeunesse ont permis à nos Bleuets de réaliser une moisson impressionnante. Et comme d’habitude, nous avons tenu à être présents sur tous les terrains de notre sport, à commencer par le running avec nos trailers et nos spécialistes de la course en montagne aux avant-postes.

Au-delà des résultats sportifs, l’année 2018 a été marquée par des évolutions importantes pour la Fédération Française d’Athlétisme, notamment dans le domaine de la professionnalisation…
Nous avons la volonté de continuer à faire évoluer la professionnalisation de nos athlètes de haut niveau et de nos structures. L’absorption de la ligue nationale d’athlétisme au sein de la FFA, suite à la création d’une commission ad hoc, s’inscrit dans cette démarche, avec l’élargissement progressif du dispositif aux athlètes de demain à travers le dispositif « Athlé 2024 », qui accompagne et forme l’équipe de France pour les Jeux de 2024, ainsi qu’à nos meilleurs relayeurs. Pour la première fois, nous avons aussi pu prendre en compte la professionnalisation de plusieurs entraîneurs de club qui accompagnent au quotidien nos champions. Les bénévoles sont aussi au cœur de l’action fédérale. J’en veux pour preuve la mise en place de l’organisme de formation de l’athlétisme (OFA), un outil au service des clubs et de toutes les familles de l’athlétisme : entraîneurs, officiels, dirigeants, organisateurs d’événements… La montée en charge de l’OFA est une priorité pour notre Fédération, il devra nous permettre de favoriser et de simplifier l’accès aux responsabilités des licenciés qui le souhaitent.

Quel regard portez-vous sur les nombreuses organisations qui ont été pilotées par la FFA pendant cette année ?
La qualité des manifestations sportives organisées par la fédération, souvent en collaboration avec ses structures déconcentrées, a été saluée. Je pense à tous les championnats de France qui se sont déroulés sur le territoire, ainsi qu’à nos deux meetings de Paris et à nos événements patrimoine running, de plus en plus incontournables dans le calendrier. Nous sommes déjà tournés vers les championnats d’Europe de Paris 2020, dont le comité d’organisation a été mis en place et va continuer à se renforcer au cours des mois à venir. Des athlètes emblématiques, comme Marie-José Pérec et Eunice Barber, l’ont déjà intégré. Des recrutements qui s’inscrivent plus largement dans une volonté assumée de nous appuyer plus sur les grands noms de notre sport, qui peuvent beaucoup nous apporter par leurs compétences et leur rayonnement. Christine Arron et Ladji Doucouré ont ainsi également rejoint les équipes fédérales.

La fin d’année a été marquée par une grande réflexion sur l’évolution de la gouvernance du sport français, à laquelle la FFA a été associée…
Nous bénéficions de la confiance du mouvement sportif, qui prend souvent en exemple notre fédération lorsqu’on aborde les thématiques du développement et de la diversification des pratiques, avec l’objectif de s’adresser à tous les publics. Je fais d’ailleurs partie des quatre présidents de fédérations appelés à animer le collège des fédérations olympiques pour poursuivre cette réflexion sur l’évolution de la gouvernance du sport français. Début 2019, son fonctionnement va profondément changer avec la création de l’Agence nationale du sport, qui aura pour rôle d'assurer les ambitions françaises en matière de haute performance ainsi que le développement du sport pour toutes et tous, sur l'ensemble du territoire français, à travers un nouveau modèle de gouvernance partagée.

Le plan de développement 2018-2024 de la Fédération Française d’Athlétisme, qui a été présenté en décembre, va être appliqué à partir de 2019…
Il a été construit avec tous les acteurs de notre sport et s’inscrit dans la continuité de celui qui a été en vigueur de 2013 à 2017. Il consolide notre ambition, celle de poursuivre notre développement en proposant des formes variées d’accompagnement en direction d’un public toujours plus varié, et repose sur cinq secteurs d’activité : le running, le stade, le haut niveau, l’éducation athlétique et les pratiques forme et santé. Nous avons recentré notre énergie sur deux leviers incontournables : l’accompagnement des clubs et la formation.

Les échéances importantes ne vont pas manquer pour les athlètes de l’équipe de France…
Sur piste, l’objectif va d’abord être de réussir les championnats d’Europe indoor de Glasgow en mars, où l’on attend une forte délégation tricolore. Puis il y aura les championnats d’Europe par équipes à Bydgoszcz en août, et enfin les championnats du monde à Doha début octobre. Nous entrons dans la période qui va nous conduire jusqu’aux Jeux olympiques de Tokyo et aux championnats d’Europe de Paris en août 2020. En 2019, le calendrier international, avec des Mondiaux plus tardifs que d’habitude, va nous amener à adapter notre propre calendrier national, en modifiant certaines de nos habitudes. Je n’oublie pas également les championnats internationaux jeunes et running qui nous attendent.

De quelle manière les championnats d’Europe 2020 vont être une passerelle vers les Jeux olympiques 2024, qui se tiendront eux aussi à Paris ?
Ces championnats d’Europe doivent servir de laboratoire dans l’optique de Paris 2024. Le but est que la population adhère et s’engage dans la perspective des Jeux dans notre pays, et l’héritage transmis par Paris 2020 peut largement y contribuer. Il faudra compter sur l’athlétisme pour entraîner les Français et faire du sport une des grandes causes nationales des années à venir. Le rendez-vous de Paris 2020 va nous permettre de commencer à mobiliser les passionnés, en amenant toujours plus de personnes à pratiquer notre sport.

Pour terminer, que pouvez-vous souhaiter aujourd’hui à la famille de l’athlétisme ?
J’adresse à tous les licenciés mes vœux de santé et de bonheur pour 2019, avec l’envie que chacun puisse jouer son rôle d’acteur de notre sport avec passion, de l’athlète au dirigeant en passant par les entraîneurs et les officiels. Je souhaite aussi que tout le monde puisse prendre du plaisir à travers son engagement dans l’athlétisme, qui doit être un terrain d’épanouissement. Je félicite toutes nos structures déconcentrées ainsi que nos clubs, pour leur qualité d’accueil et leur engagement. Notre sport rayonne durablement grâce au travail de chaque dirigeant, chaque bénévole, chaque entraîneur sur nos territoires de l’hexagone et outremer. Je saisis également l’opportunité de ses vœux pour saluer et remercier chaleureusement tous nos partenaires publics comme privés, toujours plus nombreux et sans lesquels notre développement ne serait pas si dynamique. Enfin, j’espère que notre famille sera encore plus unie en 2019 qu’en 2018, avec l’objectif que nous contribuions toutes et tous à ce que l’athlétisme reste le sport olympique numéro un.

La rédaction