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Eloise DE LA TAILLE
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Le Meeting BALMARCHE, tel que je l'ai vécu...
 
Le Meeting BALMARCHE, tel que je l'ai vécu...04-12-2017

Le Meeting BALMARCHE, tel que je l'ai vécu...

Ouvrez le bal mais ne fermez pas la marche (Balmarche 2017)

 Thierry JAMIN entraîneur des Jeunes au sein de notre CA BALMA fait partie de la "Tribu des Bâtisseurs Oranges"; ces bénévoles à la volonté inoxydable, résistante à toutes tes températures ou météos capricieuses, sur lesquels le club peut compter les yeux fermés. 

Il nous l'avait sussuré dans un sourire espiègle, lançant quelques jeux de mots dont il a le secret, lors de la compétition.
Dès hier, quelques heures à peine après s'être quittés après le repas unissant champions et bénévoles, le "comité d'organisation" recevait ce petit message de réflexions personnelles, que nous nous faisons un plalsir de partager avec tous : Le Meeting Interational BALMARCHE, vu par un poête lanceur de marteau... !

Récit : 

Les années se suivent et se ressemblent, presque comme les marcheurs !

La marche n'est pas plus haute mais le club est toujours l'hôte qui n’ôte pas de plaisir mais en rajoute dans l'hospitalité festivalière.

Certes le rituel sans être totalement immuable a toujours des airs de déjà vu, des aires ventées et vantées, des départs sans chants et des arrivées comme sur les champs de course.

Le marcheur t'abat un nombre raisonnable de kilomètres et c'est pour cela qu'il est prisé. Mais si en plus il bat des records alors il te défrise comme s'il avait plusieurs fers au feu.

Tôt les préparatifs commencent pour tout régler et d'abord l'arrivée qui se fait à quatre pattes pour poser le tapis (sans marchander) et agrafer les protège senseur (pas que pour les as) qui ne jouent pas que le rôle de senseur chronométrique sans arracher des chromos aux affiches.

Ensuite il faut disposer les tables tant de marque que de ravitaillement autour de la piste dans cet ovale qui empêche de tourner complètement en rond.

Mais si tout est huilé, réglé comme du papier à musique c'est qu'il y a un chef, une pardon, qui distribue les rôles à chacun des appariteurs pas furtifs qui se pressent au briefing du matin histoire de bien se mettre en tête le déroulement des opérations.

Le plus drôle c'est encore le gonflage de la superstructure qui encadre le point d'arrivée et qui sans être un arc de triomphe ni des fourches caudines fait passer le grand frisson aux compétiteurs.

Les oriflammes kakémonos flottent au vent déjà gaillard de bonne heure et quelques banderoles ceinturent les lisses.

Nos sponsors sont bien présents sans être pesants et nos couleurs hissées au pavois égaient de leur chaleur une matinée bien fraiche.

Le bar exhale des odeurs de café bien chaud tandis qu'on s'affaire aux quatre coins pour finir de disposer accessoires et surtout de monter des tentes qui nous réchauffent avant l'heure.

La distribution des dossards commence avec des puces qui font sauter de joie les plus petits.

Les athlètes s’échauffent et surtout se réchauffent comme ils peuvent, ce qui n'a rien d'évident et pourtant nombreux sont ceux à nous montrer leurs gambettes ce qui fait frémir les plus attentifs, engoncés dans de lourds pelisses et les bonnets vissés sur la tête.

La fosse de steeple sert de ralliement pour l'eau minérale qui ne sera pas des plus appréciées car bien trop fraiche au gout de la plupart.

Les juges arbitres triangulent prêts à admonester les réfractaires du style qui oublieraient les bonnes manières.

Les crayons à papier courent sur les feuilles de style pour égrainer les minutes sans perdre une seconde face à des aboyeurs qui ne baillent pas aux corneilles.

Ce qui frappe ce n'est pas la fixité des regards ou les retards qui ne se rattrapent pas mais les sourire qui flottent quand les encouragements fusent et se diffusent dans des pelotons vite éclatés.

Les grosses cylindrées sans vrombir montrent de belle disposition et enlève tour à tour tout espoir aux suivants, pas survivants dans un rythme endiablé qui ne se dément pas.

Nos amis italiens et catalans sont du nombre mais Lille, Cognac ou Bordeaux ne boivent pas la tasse non plus.

Avec le temps, tout ne s'en va pas mais les corps se tassent et se nouent un peu surtout sur les plus longues distances.

Fréquence et régularité dominent certaines séquences et l'on sent bien qui a la plus grande maitrise dans ce domaine puisque certains se promènent tandis que d'autres serrent des dents ou ne peuvent garder en dedans ce qu'ils finissent par exprimer dans des sons rauques tandis que s'imprime la marque des plus forts qui prennent des tours sans coup férir ce qui ne fait pas rire tout le monde mais enchante les puristes sans prurit.

Les démarrages sont délicats pour les pointeurs qui ont bien affuté leur crayons et son à l’affut des bons numéros espérant ne pas se mélanger (les crayons) tant que les groupes ne se sont pas désépaissis.

Fixer un dossard, plutôt un ventrard ( pas vantard pour autant) et une silhouette, pour prendre les temps s'entend et ne pas en perdre en court de route, au risque de perdre la face (plutôt nord).

Non ce n'est pas encore l'hiver même si c'est tout comme pour certains, frimas et frissonnements appellent tracas et foisonnement.

Impavides les durs au mal ne sont pas allés se faire cuire un œuf et même sans œil neuf on distingue les mérites au beau style souple et fluide, bien posé dans la grâce et la légèreté.

Les positions ne changent pas comme ça, on n'est pas dans l'exposition sauf aux intempéries et si le cadre est fixé, la cadence activée, les chronos pas déchainés on comptera au final quelques belles performances et records, encore à homologuer.

La piste commence à se remplir, pas d'eau heureusement, et les distances sans se surajouter, sauf pour quelques stakhanovistes du cru, se juxtaposent tandis que les justaucorps de multiplient.

Les derniers tours s'annoncent joyeusement comme à Pâques mais pas dans l'opacité puisque les annoncent se succèdent rapidement.

Les finales des plus jeunes sont l'objet de grands mouvements de foule, la houle des parents assiste de près au premier pas en compétition de beaucoup.

Remise des prix sans remix avec les autorités bien représentés et les trios de tête sont applaudis comme il se doit après de tels efforts.

La matinée s'avance et personne ne recule devant le nécessaire coup de main, coup de rein pour les inévitables rangements, rembobinage, pliage car la logique se pique de symétrie en matière de logistique.

Les bénévoles échangent ensuite autour d'un repas en commun des impressions diverses.

2017 un cru qui aura durement encore contribué à accroitre la notoriété de la marche même si celles du podium ne sont pas insurmontables elles restent destinées aux plus forts .

Thierry, pour notre site www.cabalma-athle.fr, décembre 2017